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Et puis? Comment ça va LES enfants?


Voilà, l’autre jour je vous partageais un texte rédigé quand je n’avais qu’un seul coco. En voici la mise à jour :

Et puis? Comment ça va LES enfants?

J’alterne entre un spontané « Bien!! » suivi d’un sourire, ou un « ouf… ».

Et ça résume pas pire la vie de parents de plus d’un enfant il me semble!

C’est vrai que ça va donc bien! Qu’ils sont donc beaux! Que c’est si beau de les voir grandir! Que je les aime gros AU MOINS comme toutes les planètes, les galaxies, tous les trous noirs et bon, tant qu’à y être, gros comme l’univers tout entier comme dirait mon grand coco. Je les protègerais envers et contre tout, je les couve, je pense à eux, je parle d’eux… Bref ils sont ma vie et j’aime ma vie. Le bonheur!

Mais pas le genre de bonheur qui s’apparente à être allongé sur une plage paisible. Plus celui qui ressemble à faire des heures de voiture avec un film de Pixar en sourdine, un bébé qui se réveille et hurle sa vie alors qu’il nous reste encore un bon 45 minutes à rouler, durant lesquelles on réactualise frénétiquement notre google map afin de vérifier la durée exacte de notre itinéraire en espérant un miracle. Mais c’est pas fini, là tu dois t’obstiner avec ton chum sur l’emplacement exact de la plage que vous aviez en tête et quand il est sur que tu t’es trompée : un stationnement avec une affiche est là et il te félicite finalement d’être une si bonne copilote. T’es contente t’es rendue. Mais attention c’est pas encore fini. Il faut que tu choisisses si tu préfères changer la couche du bébé dans le coffre du char ou bien aller dans le sous-bois avec ton grand pour qu’il puisse soulager sa vessie. Après, ben il y a 5 minutes de marche entre le stationnement et la plage, c’est rien 5 minutes… Sauf que tu ne prends pas la poussette, parce qu’après tu vas être pognée avec une poussette dans le sable, alors on se partage les bagages prévus pour quelques heures à la plage en famille (c'est-à-dire de quoi remplir la moitié de ta caravane lorsque la banquette arrière est baissée) plus un bébé qui veut se dégourdir (ça ressemble à vouloir se lancer à terre ça). Ton grand a du mal à marcher avec ses sandales de plage et se plaint sans arrêt. Là vous arrivez enfin à la plage où il faut pas mal toujours descendre un escalier en bois avec du sable qui fait glisser tes gougounes, toujours aussi chargée bien sur! Bon la plage! Le grand va pouvoir enlever ses sandales et arrêter de chialer : mais non! Le sable est brûlant, c’est l’horreur! T’essaies de trouver un spot ni trop proche des autres (il faut que tu mettes ton maillot en douce sous ta serviette et que tu allaites d’urgence parce que ta petite n’en peu plus après ce trajet d’auto) mais pas trop loin parce que je l’ai dis et je le redis vous êtes chargés! Yeah! C’est fait, tu as trouvé ZE spot! Tu te revires : les gars ne sont plus là. Ils observent une méduse gluante échouée sur la plage, alors tu t’installes à l’endroit minutieusement choisi et tu allaites ta belle gloutonne. BONHEUR! Tu regardes l’eau sous le soleil, ton gros bébé soudainement calme et blottie contre toi, tes 2 hommes qui explorent. Le gros bonheur au fond du cœur. Un bonheur essoufflé, qui donne envie de dire « ouf… ». Un bonheur la tête un peu confuse tant tu en as des niaiseries du quotidien à penser. Tout ce qui vient d’arriver pour s’y rendre sur la plage paisible et tout ce que tu sais qui s’en vient…Parce que ça ne fini pas là, les gars vont finir par te rejoindre… Tu sortiras les jouets de plages, t’essaieras de mettre les maillots de tout ce beau monde sans mettre du sable partout dedans. Tu mettras une couche d’eau à ta petite, couche d’eau qui laissera passer un gros pipi directement sur son maillot et le tient. Tu iras te baigner pour rincer ça, avec elle dans les bras alors que ton coco fera des chemins dans le sable et que tu verras le papa de ta marmaille sortir son appareil photo pour fixer cet instant où tu es dans l’eau chaude sous le soleil avec ta cocotte contre le cœur… oh tient revoilà le bonheur!

Je pourrais vous raconter toutes nos vacances comme ça, ça n’en finirait plus. Vous seriez tantôt étourdis, tantôt attendris. Et ça ne finirait plus… du tout! En fait, je pourrais raconter de a à z notre vie depuis ce mois de juin, il y a presque 16 mois où une belle cocotte est arrivée dans nos vies, jusqu’à aujourd’hui… Même encore ce matin c’était comme ça. Ce sera comme ça pour des années encore… Et c’est correct! Mais je comprend beaucoup mieux le discours qu’on entend beaucoup sur les blogues et réseaux de mamans. Moi aussi je veux prendre un petit verre des fois le soir pour que la course folle qui se joue dans ma tête toute la journée (et même la nuit parce que vraiment je ne l’ai pas facile pour les nuits avec ma cocotte) ralentisse et s’adoucisse un peu. Pas pour oublier ma vie, juste pour m’asseoir pis prendre le temps de regarder ce qui est autour de moi avec les yeux du bonheur et de la reconnaissance, sans que mon cerveau soit à spin. Je comprends à mille à l’heure toutes les jokes relatives au sommeil ou plutôt à son absence. Je « like » toutes les publications qui concernent une montagne de lavage sans fin.

J’ai toujours aimé les tout-petits, je pensais souhaiter que mes enfants ne grandissent jamais et voilà que je me surprends à avoir hâte d’être la maman de deux grands enfants : ben oui! Un jour ils vont dormir la nuit, s’essuyer tout seul… Un jour le plancher ne sera pas jonché de nourriture après chaque repas et un jour on pourra même faire du ski tous ensembles! Wow! Le rêve. Et dieu merci j’ai un conjoint présent et plus que merveilleux : ici je n’ai pas à m’en faire avec la charge mentale dont on parle tant. Je ne vois pas comment les mamans seules ou avec un conjoint qui travaille à l’extérieur y arrivent. Elles ont toute mon admiration. Moi je ne manque pas de support de la part du papa : je n’ai pas eu à faire le ménage une fois depuis que la cocotte est née, et même avant puisqu’un gros bedon c’est plutôt de l’ouvrage aussi! Je cuisine parce que j’aime ça, mais je n’ai jamais à débarrasser, ramasser et faire la vaisselle. Quand je me lève avec les deux cocos, le lavage est déjà dans la laveuse… Vraiment j’ai un amoureux en or! Et même ça je commence à y penser : un jour les enfants seront assez grands pour qu’on se retrouve à nouveau. Pour qu’on redevienne le centre de la vie de l’autre. Je sais que les enfants, même grands sont toujours au cœur de nos pensées, mais reste que je me dis qu’au quotidien ont sera juste tous les deux lui et moi. Même ça, il nous arrive d’y penser avec envie! Bref à chaque étape son bonheur c’est certain. J’ai hâte au prochaines parce que je sais que des choses changeront et que l’essoufflement changera, se transformera. Je sais qu’il y en aura encore ça c’est sur, il n’y a pas d’âge magique! Mais des fois, je me prends à rêver de changer le mal de place… Ça ne veut tellement pas dire que je ne vois pas l’IMMENSE bonheur qui est sous mon nez, là maintenant. Un bonheur auquel, il n’y a pas si longtemps, nous avions TELLEMENT hâte!

Avoir DES enfants c’est le bonheur, vraiment, mais c’est bien plus dur qu’un seul et je le vois à chaque jour et à chaque nuit!


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